Ce matin encore, réveil assez tôt pour déjeuner à 8 heures. Nous nous retrouvons à 5 à table, deux couples américains et moi. Chose amusante, les deux hommes se nomment Bob et les deux femmes ont été instructrices. La conversation du matin tournera donc autour de l’éducation, le tout en anglais comme toujours. Dehors le temps est gris et pluvieux, pas envie de flâner avant de tenter de prendre le Ferry. Je prends donc mon temps et me dirige vers le terminal non sans avoir salué mon hôte et ses convives.
Une fois devant la guichetière de la compagnie Bay Ferry, la nouvelle ne tarde pas : "No problem". Il y a de la place pour ma moto et moi. Il me reste juste à patienter dans la salle d’attente avant d’embarquer. Quelques mots échangés avec des routiers, ou avec quelques personnes intriguées par ma tenue de motard ou ma caméra sur mon casque.
Il est l’heure d’embarquer, je suis la seule moto du Ferry. Une dizaine de camions, quelques camionnettes et le reste de voitures. Le sol est particulièrement glissant, on me le rappelle de nombreuses, fois. De toute façon, j’ai pas envie de coucher "Mimille", c’est le petit nom que j’ai donné à ma moto :p Une fois en place un marin me conseil d’amarrer ma moto, la mer est formée. Je trouve sa façon d’attacher la moto perfectible mais bon, je vais pas contredire un pro.
Je suis parmi les premiers passagers à embarquer. Je me dirige vers le pont avec mon sac à dos pour essayer de filmer les opérations d’appareillage et faire quelques photos de la ville avant de partir. Chose amusante, la plupart des passagers n’ont cure de tout ça, ou sont rebutés par la météo car tous se dirigent vers le restaurant du bateau dont émane de fortes odeurs de friture … La ville est drapée de nuages et de bruine. Décidément, si la partie sud de la ville laisse entrevoir quelques charmes, le nord est très industrialisé. Nous appareillons enfin, passons au large d’Anthony’s Cove, où trône une énorme usine pétrolière.
Une fois avoir rassasié mes appareils photos, je me dirige à l’intérieur du bateau et après avoir exploré les ponts extérieurs, j’attaque ceux intérieurs. Un petit tour par la boutique du bateau histoire de prendre une babiole ou deux et je me dirige vers le salon m’installer confortablement pour bricoler sur mon PC.
Après 3 heures de traversée, assez houleuse (et cette bonne odeur de friture, …), la nouvelle écosse ne devrait pas tarder à pointer à l’horizon. Dehors, on ne peut pas dire qu’il pleuve mais la brume est bien présente et il fait assez sombre. Soudain, l’Ile se révèle petit à petit dans la brume. Une côte déchiquetée, des arbres qui commencent à revêtir des couleurs d’automne, quelques chutes d’eau et de rares et belles maisons de bois accrochés aux falaises. Il y a quelque chose de magique dans cette apparition. Un ciel ensoleillé n’aurait jamais pu donner autant de charme à ce panorama. Je suis envouté. Quelques Fou de Bassan, viennent nous saluer, et un dauphin viendra nous dire "à bientôt" avant que nous ne débarquions.
Une fois à terre, la bruine est encore un peu présente mais le ciel se dégage petit à petit. La Ville de Digby est vallonnée, et composée de charmantes maison de bois. J’ai trouvé hier sur Internet le site des B&B canadiens, je me dirige donc vers le première adresse que j’ai repérée.
Malheureusement, il est déjà complet. Il faut dire que nous sommes vendredi soir et si l’école à repris, la météo pour le week end s’annonce magnifique. Heureusement on m’oriente vers une autre adresse, un peu plus cher, un peu plus impersonnel mais heureusement toujours dans mon budget. Pour l’instant de ce côté tout se passe plutôt bien.
Comme il n’est pas encore 16h et que la météo reste incertaine, je décide de faire ma lessive. Je me mets en quête d’un "Laundromatic. Je trouve cela dans une commerce typiquement Nord-Américain : machines à laver, sèche-linge, alimentation, jeux de loterie, téléphone, glaçons dans de grands congélateurs, et divers articles. La gérante, très sympathique accepte de répondre à quelques unes de mes questions et à poser pour la photo.
Quitte à faire dans le commerce typique, je décide d’aller dans un ‘’Canadian Tire’’. C’est un magasin de bricolage dont les gens d’ici sont assez fier. On y trouve de tout pour sa voiture, sa maison, la chasse et aussi les sports de plein air : camping, chasse mais aussi hockey.
Je me procure donc, un pot de graisse de vison pour entretenir mes bottes et un thermomètre que je compte coller sur ma moto pour avoir la température extérieure. Pour en revenir à mes bottes, lors de ma première journée de route sous la pluie, bien que neuves, celles-ci avaient pris l’eau. Claude m’avait alors enduit les bottes avec cette graisse et je n’avais plus alors eu de soucis. On n’annonce pas de pluie pour les jours à venir, mais mes bottes sont très confortables et je tiens à ce qu’elle gardent toutes leurs qualités pour le reste de mon voyage.
Voilà petite journée tranquille, demain on m’a dit que j’en prendrais plein les yeux. Qu’à cela ne tienne, je suis prêt à être ébloui.
Aujourd’hui, quelques dizaines de kilomètres parcourus en moto. En revanche, petite nouveauté sur le blog, j’intègre désormais en fin d’article, un lien vers une page Google Map ou doit apparaitre le parcours que j’ai effectué ce jour. Un simple clic et une nouvelle page s’ouvre.
Je tenais enfin, à tous vous remercier pour votre attention et vos commentaires. Depuis mon départ, c'est plus de 270 personnes qui sont passées consulter ces pages portant le nombre de visites à plus de 2100. Merci à vous, j’espère que vous continuerez autant que moi à apprécier ce voyage.
@ suivre …
/fdata%2F2192146%2Favatar-blog-1058734855-tmpphpf36fLo.jpeg){kind=avatar}