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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 02:57

Aujourd'hui, je suis résolu à faire l'aller-retour jusqu'au fameux Barrage hydro-électrique de Manic 5. La route est réputée pour être longue et sinueuse. Une fois au barrage, les plus audacieux, peuvent emprunter une gravelle qui monte jusqu'à Fremont. C'est au total 570 kilomètres pour s'y rendre. Je serai raisonnable et me contenterai de l'asphalte jusqu'à Manic.

Comme l'indique le panneau, ce sont 211 kilomètres de route à virage qui m'attendent !!! Le bonheur du motard !

 

3 oct 01


Ah oui, est-il nécessaire de vous le rappeler, on monte par cette route plein nord, dans des régions qui ne comportent que forêts et lacs, donc pas de carburant avant la fin de la route. Autant vous dire que j'ai refait mon plein avant de partir !

 

3 oct 02


Après quelques kilomètres, c'est le barrage de Manic 2 qui s'offre à vous. Il est juste là au bord de la route. Déjà un beau morceau !

 

3 oct 03


La route est longue, sèche mais longue. La température extérieure se situe entre 5° et 8°. Ma veste, mes bottes et mon pantalon de pluie assurent assez bien leur rôle. En revanche mes sous-gants à l'intérieur de mes gants de cuir sont un peu justes et je décide de m'arrêter du côté de Manic 3 après un petit crochet pour aller voir l'édifice.

 

3 oct 04


Pas grand chose à voir, et pour couronner le tout, il se met à pleuvoir. Je peste, je râle et tape du pied en essayant de me réchauffer. Un chasseur passe en VTT. Nous échangeons quelques mots. Il s'est tout de suite arrêté voyant un motard sur le bord de la route. Faut dire que je suis à 70 kilomètres de Baie Comeau et 140 de mon objectif de la journée. Je ne renonce pas pour autant. Je suis têtu et je ne lâche pas le morceau comme ça. Au loin les nuages sont moins menaçants, je me suis réchauffé, je repars !

Après quelques lacets, les pins et les bouleaux laissent place à une étonnante forêt. Pylônes et câbles électriques recouvrent des centaines de mètres carrés. Evidemment, autant de centrales nécessitent des réseaux pour transporter l'énorme production générée ici.

 

3 oct 05


J'ai parcouru 140 kilomètres, il m'en reste 70 avant Manic le cinquième. Il ne bruine plus mais la température ne s'élève pas. J'ai d'ailleurs à nouveau passé le 50ème parallèle. Je m'octroie une pause, enlève mes gants et sous-gants et les glisse sur le moteur de Mimille. En attendant que mes extrémités se réchauffent, et pour faire plaisir à mes nombreuses fans, une photo du mouflon après 3 semaines de voyage 7000 kilomètres et par 5°C.

 

3 oct 06


Je finis par arriver à destination. Je continue sur les quelques centaines de mètres qui me séparent du barrage. Il fait gris et froid, je rebrousse chemin jusqu'à la cafétéria. Jusqu'ici, grâce au copieux petit déjeuner continental, je me contente de grignoter le midi. Une fois n'est pas coutume, j'ai envie de manger chaud ce midi. La cuisine n'est pas la plus délicate qui soit, mais elle est copieuse et chaude, c'est tout ce que le motard frigorifié que je suis a besoin . En parlant de motard, je n'en ai pas vu l'ombre d'un seul. Il doit falloir être fou ou français, voir les deux pour monter ici en cette saison !

Une fois rassasié et réchauffé, le soleil daigne enfin se montrer timidement. Je décide d'emprunter, sur quelques centaines de mètres, cette gravelle allant vers Fremont. Très rapidement, compte tenu de l'heure et me connaissant, je préfère rebrousser chemin avant qu'il ne me prenne des envies de vouloir continuer plus loin. Allez, une photo tout de même, j'y étais sur la 389, et la prochaine fois j'irai jusqu'au bout au guidon de ma transalp.

 

3 oct 07


En revenant sur mes pas, je passe sur un plus petit barrage moins renommé que le précédent. Contrairement à son grand frère, le panorama sous le soleil mérite de faire demi-tour pour faire cette photo : 

 

3 oct 08


Tiens, d'ailleurs, depuis le début je parle du fameux barrage de Manic 5, il serait peut être temps que je vous le présente. Le voici, oui, il se la pète, mais il peut, il est le plus grand au monde dans son genre. Pas facile de se faire une idée du gigantisme du monument mais vous pouvez me croire, il est balèze.

 

3 oct 09


Bon, un petit passage à la pompe et il est temps de redescendre. Il est d'ailleurs assez marrant de voir  les quelques rares bâtiments alignés de façon à former une place où se côtoient, pick-ups, semi-remorques et engins de chantier. Il flotte ici comme une ambiance de base polaire. Dépaysement garanti.

 

3 oct 10


Je reprends la route, plus guilleret que ce matin. Le soleil se montre enfin et la température frise les 10°C. Je sens un peu le froid à travers mes gants mais c'est tout à fait supportable. Je m'impose tout de même mes pauses tous les 70 kilomètres mais rapidement, le paysage montre toute sa splendeur sous ce ciel qui enfin est généreux. Forêts et lacs s'enchainent au fil de la route qui a séché.

 

3 oct 11


Sur cette photo les arbres sont surtout des résineux mais la route de Manic est bordée de bouleaux. Des bouleaux magiques car sous les lumineux rayons de soleil d'octobre leurs feuilles se transforment en or. De l'or fin, de l'or brut, toutes les nuances d'or possible et inimaginables. La photo ci après n'est qu'un pâle reflet de la réalité.

 

3 oct 12


Si la montée m'a paru plutôt longue, la descente vers Baie Comeau file à la vitesse de la lumière. Devant, la nature offre au détour de chaque virage de nouvelles surprises. Devant certes mais comme souvent depuis que je suis au Canada, j'ai appris qu'il fallait apprendre à regarder derrière car souvent l'envers vaut largement si ce n'est plus, l'endroit.

 

3 oct 13


Et voilà, encore une belle journée qui résume bien mon périple, long, parfois difficile, mais toujours au final un ravissement pour les yeux et l'âme.

480 kilomètres de plus pour un total de 7400 kilomètres. Ainsi s'achève ma troisième semaine. Les deux qui viennent seront certainement moins riches en paysages somptueux. Je risque de me confronter à la nature dans toute sa force et sa grandeur. En revanche, il est prévu que je rencontre quelques motards canadiens, et cela vaut tous les voyages et tous les paysages du monde.

 

@ suivre …

 

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commentaires

Y
<br /> <br /> pfff comment j'écris "rasoirs" moi...<br /> <br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> C'est la prohibition pour les rasoires ou tu es en train d'affirmer le côté Forrest Gump ? <br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Splendides paysages Cyrille...<br /> <br /> <br /> Si ça peut te consoler nous étions tout le  wwek end sur le bord d'un lac près de chez nous, grand soleil pendant les deux jours avec des températures frolant les 23°...<br /> <br /> <br /> La vie est dure parfois en France <br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> M'est avis que tous ces jolis coins seront un peu moins accessibles dans 2 ou 3 mois <br /> <br /> <br /> <br />
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