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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 03:22

Réveil au motel du lac. Je range mes affaires, nettoie méticuleusement la visière de mon casque, le boitier de ma caméra et la lentille de mon appareil photo. Je quitte ma résidence pour aller déjeuner à l'OPC. Je choisis comme déjeuner la formule "Poids Santé". J'aime beaucoup les formulations que l'on peut parfois lire pour éviter un mot anglais.

Je pars donc. Je sais qu'aujourd'hui, rien de particulier ne m'attend au niveau du trajet. Ce passage en Abitibi a été voulu avant tout pour avoir un aperçu aussi complet que possible du Québec et de l'est du Canada. Je ne pourrais pas dire que je n'y suis pas passé. Moins de 200 kilomètres doivent me mener à Amos. Je trace mon itinéraire en fonction des contacts que j'ai eu sur Internet avec des motards de la région.

Je pars donc tranquillement, sachant que rien ne presse aujourd'hui. Il fait environ 6°, et il y a un peu de vent. La route que j'emprunte est très boisée et il y a peu de circulation. Mon esprit se laisse porter à diverses choses et autres. Sur l'accotement, je vois une masse qui ressemble à un oiseau. Un pigeon probablement me dis-je. Au moment ou cette réflexion se forme dans ma tête, je me rends compte que je n'en ai pas vu beaucoup de pigeons depuis que je suis là, de plus, ce volatile n'a pas les couleurs d'un pigeon.

Demi-tour, peut-être arriverais-je à photographier cet étrange oiseau. Celui-ci à la gentillesse de laisser s'approcher. Il parade un peu sur le bord de la route avant de se "brancher".

07 oct 01

Je reprends ma route. Il ne fait pas chaud, mais le soleil finit par se montrer plus lumineux et avec un peu de musique dans les oreilles, les kilomètres défilent joyeusement. La forêt, toujours. Pourtant, un petit changement, les feuilles des bouleaux commencent à voler. Oui, on sent que l'on se dirige vers l'hiver.

07 oct 02

J'arrive à Senneterre. Une de ces ville construite autours de la rue principale avec au centre la circulation et sur les côté les stationnement en épis, le trottoir et les commerces. Un petit arrêt à la banque histoire de regarnir le porte monnaie et de se réchauffer quelques instants.

07 oct 03

Le paysage change progressivement, la forêt laisse sa place petit à petit à quelques champs. Les habitations se font plus nombreuses. Pas de doutes, je retrouve un peu la civilisation.

07 oct 04

Je passe par Val Doré, puis prends la direction d'Amos. Pourquoi cet itinéraire un peu plus long ? Tout simplement pour passer à la station service de "EvilGrosMinet" membre du forum "RideAventure.ca".

Je ne regrette pas de m'être arrêté, le personnage est très sympa et le temps passe très vite. Pourtant, je ne veux pas le déranger dans son travail, peut-être passera-t-il ce soir à Amos, je l'espère en tout cas.

http://i6.photobucket.com/albums/y241/lennemi/cyrille/07oct05.jpg

(Photo empruntée à StromSavard – Merci)

Il me reste plus que 30 kilomètres avant Amos et il est environ 13h30. Je me dirige vers le motel qu'on m'a indiqué. Le temps de régler les procédures administratives, d'essayer de me connecter à Internet quand je vois un motard au pas de ma porte. "Le Mouflon Vert, je présume !!!"

http://i6.photobucket.com/albums/y241/lennemi/cyrille/07oct06.jpg

Il s'agit de "StromSavard". Il a fait je crois, 3 heures de routes pour venir me saluer. La aussi quelqu'un de très sympa et dynamique, je suis là encore très content d'avoir échangé un peu avec lui. Malheureusement, le temps passe trop vite et il doit rapidement rentrer chez lui, ayant des impératifs familiaux.

Je me retrouve à nouveau seul et en profite pour aller faire ma lessive. Ne négligeons pas les basses besognes.

Il ne me reste plus qu'à attendre 18 heures et la venue de Bin-Brother. J'entends le bruit d'une moto à l'extérieur, c'est lui qui arrive. On échange quelques mots et direction le "Mike" d'Amos.

Ces deux heures, à parler moto, France, Québec et autres, passent vraiment trop vite et il nous faut nous quitter. Allez hop, une photo et on y va !

http://i6.photobucket.com/albums/y241/lennemi/cyrille/07oct07.jpg

Si mon périple m'avait fait aller en Nouvelle Ecosse pour les paysages côtiers, j'étais venus en Abitibi pour les gens qui y vivaient et bien, je peux vous dire que cette journée m'a conforté dans mon choix d'itinéraire. Je ne regrette vraiment pas d'être passé par ici.

Quand je reviendrai au Québec, vous pouvez être sûr que je reviendrai dans la région et que je ferai plus que d'y passer, je resterai quelques jour, promis !

228 kms aujourd'hui mais surtout 3 rencontres qui me tiennent à cœur !!!

 

@ suivre …

 

Ma trace sur Google Map ( dès que je retrouve pleine maitrise de ma connexion Internet. )

(Bon, le net refonctionne à peu près mais j'ai égaré la trace précise. ceci est une simulation de la route que j'ai empruntée)

 


 

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7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 00:42

Je me réveille ce matin dans le gîte Girard. Un peu de mal à me décoller du lit, pourtant, je sais que j'ai de nombreux kilomètres qui m'attendent. Je me présente dans la salle à manger à 8h30. 2 couples de français sont là et nous entamons la conversation. Comme je suis bavard, je ne quitte le gîte que vers 9h30 – 10h.

 

06 oct 01


Température extérieure, 5°C. Je me couvre bien et je me prépare à aligner de nombreux kilomètres. Je n'ai pas encore passé le niveau du Zoo Sauvage que je me vois obligé de m'arrêter. Un panneau annonce des chutes : Le parc des chutes à Michel. Oui, pas le choix, faut que j'aille faire une photo.

 

06 oct 02


Bon, c'est pas le tout, je sais que j'ai environ 450 kilomètres qui m'attendent pour rejoindre l'Abitibi. Je sais que la région que je vais traverser est assez désertique en matière d'occupation humaine. D'ailleurs, à peine ai-je passé "la Doré" qu'un panneau m'annonce 180 kilomètres sans station essence. Je regarde mon compteur journalier. J'ai fait le plein il y a 140 kilomètres. En principe, je fais 350 kilomètres avant de passer à la pompe. Certains vont dire que je suis joueur, mais je décide de rouler.

Le paysage défile. Des forêts de résineux et de bouleaux jaunes, des lacs, peu de relief. Le soleil brille mais la température a du mal à monter. Les kilomètres s'enchainent inlassablement. Rien à faire de particulier, rien à visiter, juste laisser filer les kilomètres et laisser l'esprit s'envoler.

 

06 oct 03


Je finis par arriver vers 12h30 à la station Service. Ma jauge commençait à clignoter depuis un moment. Mais je n'ai mis que 18 litres pour un réservoir d'une capacité théorique de 22 litres. Ca roule donc. Je suis à 10 kilomètres de Chibougamau.

 

06 oct 04


Je fais un aller et un retour dans la rue principale, un petit tour au supermarché pour m'acheter de quoi grignoter un peu plus tard. Rien de particulier dans cette petite ville. Quelques commerces, des chasseurs qui promènent leur camion avec leur VTT et parfois un trophée d'orignal sur le capot du véhicule.

Je reprends la route, et me dirige vers la 109. Je m'arrête dans le parc de Chapais pour pique-niquer. La température est aux environs de 18°. Je me réchauffe doucement...

 

06 oct 05


La route 109 est encore moins fréquentée que la 167. Pas ou peu de semi remorque, quelques pick-ups. Le ciel est dégagé, la température relativement douce, le vent un peu présent. Seuls quelques chantiers viennent rompre la douce monotonie de cette route. Le nom des rivières, des lacs parfois me fait sourire. Juste après vous aurez ainsi une vue du Lac renault.

 

06 oct 06


Les quelques agglomérations indiquées sur ma carte se révèle en fait bien souvent n'être qu'une poignée de maisons en bois alignées le long de la route. Le temps de tourner la tête, et on est déjà sorti du village.

Et les longues lignes droites reprennent et provoquent en moi une douce langueur.

 

06 oct 07


Je finis par arriver à Lebel sur Quevillon vers 17h. La journée n'est pas finie, je pourrais continuer encore mais j'ai déjà 500 kilomètres dans les pattes et je décide de m'arrêter. De toute façon, pas de ville significative avant 100 kilomètres à priori.

Je prends une chambre dans le Motel du Lac. La chambre est propre et spacieuse et la vue agréable.

 

06 oct 08


Par contre pas de net, je poste ce CR du Café Symbiose qui se trouve à côté.

Demain, Direction Amos, par les routes détournées. Je vais rencontrer quelques motards, j'ai hâte d'y être.

500 kilomètres aujourd'hui, et un total de 8430 kilomètres.

 

@ suivre …

 

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 04:27

Salut à tous !

Il est plus de 10 heures alors que je commence à rédiger mon CR. J'ai un peu trainé, du coup, je vais essayer de faire bref pour pouvoir me reposer quelque peu.

Réveil au gite de la Maison sur la butte comme une fleur. Superbe petit-déjeuner et discussion agréable. Encore une bonne adresse. Dehors, la température est basse mais la brume fait qu'il ne gèle pas. Selon le propriétaire, cela annonce une belle journée. Je l'espère sincèrement.

 

05 oct 01


En effet, le soleil ne tarde pas à faire disparaitre ce brouillard et il découvre un ciel radieux.

 

05 oct 02


Au détour d'un virage, un lac comme souvent et attaché à un ponton, un hydravion. Tout un symbole pour moi. Pas le choix, demi-tour et une petite photo.

 

05 oct 03


Je longe le lac St Jean. J'arrive à proximité de Chambord et je vois sur ma droite une route qui indique "Pointe Chambord", c'est parti, cela fait un moment que je n'ai pas parcouru une pointe, ça me manque. Je finis par approcher de la fameuse pointe. Une gravelle dessert de nombreuse propriétés. Sur un tas de gravier un panneau qui ne manque pas d'attirer mon attention.

 

05 oct 04


Je n'aurai pas pu atteindre la pointe (que des propriétés privées) mais au moins cela m'aura fait sourire. Il faut dire que le Lac respire le calme et je comprends que de nombreuses personnes veuillent profiter du lieu.

 

05 oct 05


Aux environs de midi, j'arrive à Saint-Félicien et après avoir réserver un B&B je me dirige vers le fameux zoo sauvage.

 

05 oct 06


Vous remarquerez que les motards viennent juste après les handicapés ou qu'ils sont mis côtes à côtes. Ce zoo permet d'apprécier les animaux des zones boréales et donc du Canada. J'ai beaucoup shooté avec mes appareils photos avec plus ou moins de succès. Voici une petite sélection :

 

05 oct 07


Il a pas une bonne tête mon nounours ?

Le zoo propose une balade d'une heure environ dans un train qui chemine au milieu d'un espace naturel où les animaux sont en liberté. Il présente également, la vie des colons et des tribus qui peuplaient le Canada.

 

05 oct 08


J'ai fait la visite l'après-midi, ce qui explique l'énergie débordante de cet orignal

 

05 oct 09


Les animaux les plus gros sont représentés, mais aussi les plus petits comme ce chien de prairie.

 

05 oct 10


On trouve aussi quelques animaux des régions boréales asiatiques comme ces macaques japonais. (je ne sais pas ce qu'il scrute au loin …)

 

05 oct 11


Et évidemment un tigre des neiges de la région du fleuve "amour", ce qui explique pourquoi ils sont présentés ici comme les tigres d'amour. Je vous laisse aller leur faire un câlin si le cœur vous en dit.

 

05 oct 12


Sinon, je ne pouvais pas rater cette photo: Le Mouflon d'Amérique du Nord : Ovis Canadensis.

 

05 oct 13


Le fameux Pygargue à tête blanche.

 

05 oct 14


Et enfin, les ours polaires. Ici photo prise à travers la vitre de leur bassin.

 

05 oct 15


A la suite de quoi j'ai profité du soleil un petit peu et fait le tri dans les 500 photos de la journée. Repas au resto et papotage sur Internet avec mes amis et du coup, je ne vais pas tarder à aller me coucher.

Demain, grosse étape vers l'Abitibi, j'espère pouvoir rencontrer quelques motards de la région.

 

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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 03:41

Deuxième nuit consécutive que je passe au gite de la Mère Michèle. Accueil chaleureux, chambres propres, chauffage réglable de la chambre et petit-déjeuner copieux. Il faudrait être exigeant pour en demander plus surtout pour le prix de la prestation. D'ailleurs depuis une semaine, les tarifs ont en général baissé d'une dizaine de dollars. On voit que la saison est terminée.

Je m'apprête à prendre la route et si le soleil brille dans un ciel sans nuages, la température a sérieusement baissé.

 

04 oct 01


Cette photo a été prise juste avant mon départ aux alentours de 9h du matin.

Qu'a cela ne tienne, il en faut plus pour effrayer le mouflon. Deux paires de chaussettes et surtout une moyenne horaire revue à la baisse pour effectuer des pauses, histoire de profiter du soleil et de dérouiller les appareils photos.

Mon premier arrêt se fait à Ragueneau après seulement quelques dizaines de kilomètres. On y indique un point de vue. Certes, c'est splendide (comme partout), certes, il y a un obélisque et deux dinosaures en sculpture, mais moi ce que je retiens surtout de cet endroit ce sont les deux animaux que j'ai réussi à chasser à l'aide de mon "Canon"

 

04 oct 02


Un limicole, probablement un "chevalier" mais je ne saurais dire lequel

 

04 oct 03


Et plus courant, un écureuil, qui m'a fait faire 2 fois le tour du quai pour qu'il daigne me laisser le prendre en photo. Je pense que ça devait être une femelle.

Je reprends la route. Je longe le Saint Laurent en descendant vers le sud.  La température atteint difficilement les 10°C. En revanche le soleil radieux est un vrai plaisir et je multiplie les arrêts pour profiter du panorama. Je n'ai que 300 kilomètres à faire aujourd'hui, je suis parti assez tôt, et j'ai déjà une idée de point de chute. Tranquille quoi !

 

04 oct 04


Aire de repos aux environs de Colombier. Ca donne pas envie de se poser quelques minutes ça ?

Voilà, je m'éloigne du St Laurent. Depuis trois semaines, j'ai toujours longé des côtes ou des rives, dans les jours qui viennent, je vais rouler dans les grands espaces canadiens. Le St Laurent, m'a tourné le dos sans même un "au revoir". Il sait probablement que nous serons tôt ou tard amenés à nous retrouver.

De mon côté, un panneau m'interpelle: Pourvoirie à 3 kms. Je suis timide mais curieux, ce panneau et ce chemin de gravelle me chatouillent les crampons. Il n'en faut pas plus, je m'engage dans ce petit chemin qui s'offre à moi.

 

04 oct 05


Après quelques centaines de mètres sur ce chemin assez roulant mais relativement cabossé, je me retrouve à proximité d'un ensemble de cabanes, de tables de pique-nique, de pick-up. J'ai un peu peur de gêner avec ma moto, mais à priori, tout le monde est à la chasse. Je passe un petit gué pour m'approcher du lac et fait là encore quelques photos.

 

04 oct 06


Je sais que ceci est le rêve de beaucoup parmis nous en France.

Depuis quelques jours j'ai parcouru des régions "à lacs", partout des associations de propriétaires, des chalets, des pick-up, des quads, …

Je rebrousse chemin, je quitte, la route 138 pour la 172, en direction de Chicoutimi.

 

04 oct 07


Comme toujours les couleurs automnales sont bien là. En plus des bouleaux, quelques érables viennent donner une touche de rouge à cette palette de jaune. Le relief s'élève, les roches se font imposantes et saillantes.

 

04 oct 08


Je regarde la montre sur la moto, je suis à 120 kilomètres de ma destination et en estimant qu'il ne faut pas que j'arrive avant 16h, j'en conclue que je suis assez en avance. Sur la gauche, le parc National de Sainte Marguerite. 3 dollars 50 pour accéder au parc et pouvoir emprunter les 3 kilomètres de chemin et profiter du belvédère pour peut-être apercevoir des belugas. Nickel, ça va me changer un peu du bitume et de la moto. De plus, il fait toujours très beau et la température avoisine les 16°C. Je vais pouvoir satisfaire un peu mes envies de nature et de photo.

 

04 oct 09


Les chemins des parc nationaux sont à l'instar des routes, c'est-à-dire large et facilement carossables. Y marcher est un plaisir pour les bottes mais aussi pour les yeux. Je peux profiter un peu des détails de ce qui m'entoure. Ces mousses par exemple, accrochées à la roche et baignant dans l'eau qui s'échappe des fissures.

 

04 oct 10


Ou la cime de ces arbres teintant le ciel azuré de couleurs d'ocre et de milliers de teintes orangées.

 

04 oct 11


C'est bizarre mais trois kilomètres à pied, ça ne fait pas pareil qu'en moto. Et puis quand ça grimpe on peut toujours claquer le pied gauche vers le bas et donner un coup de poignet droit, ça peine toujours autant à monter. En plus, on dirait que le moteur a un drôle de bruit, un souffle et puis une sorte de battement sourd à l'intérieur. Allez, faut insister un peu, ça décrasse les vieilles mécaniques.

J'arrive enfin au Belvédère, des passerelles en bois m'y mènent.

 

04 oct 12


Le Fjord, s'étend devant moi. Le soleil en face est presque gênant. Le vent agite la surface de l'eau. Je m'informe des spécificités du béluga et apprend qu'il aime se montrer tôt le matin lorsque l'eau est calme. Je patiente tout de même quelques minutes espérant peut être en voir un. Malheureusement aucun ne viendra me saluer.

 

04 oct 13


Il se fait tard. Je n'ai pas de montre, mais le soleil commence à être bas. Il me faut faire les 3 kilomètres en sens inverse et les 80 qui me mèneront à mon gîte. Je rentre d'un bon pas, j'ai retrouvé le rythme. A 800 mètres du parking, je croise un technicien qui à l'aide d'une sorte de quad entretien les chemins. Je le salue essaie de ne pas déranger son travail en le croisant et continue d'un bon pas. Quelques secondes plus tard, il arrive à fond de marche arrière et s'arrête à mon côté. "Je retourne au stationnement, monte, ça ira toujours plus vite qu'à pied !" C'est pas de refus ! Et nous voilà parti. On échange quelques mots et très rapidement je me retrouve à côté de Mimille.

Allez, hop ! Je me rééquipe et je reprends la route. Toujours ces couleurs d'automne sous le soleil. On en oublierai le froid qui recommence à se faire sentir. J'aurais du  remettre mon pantalon de ciré, il coupe bien le vent.

 

04 oct 14


Me voici en vue de Chicoutimi. J'ai un peu ouvert les gazs, profitant de cette belle route sinueuse. Je suis tout de même resté très prudent, des zones d'ombre importante et le soleil de face, ne me donnaient pas les meilleures conditions de visibilité.

 

04 oct 15


Heureusement je suis encore dans les temps et c'est vers 17h30 que je sonne à la porte de mon B&B. Il y a de la place, voilà une journée qui finit bien. La météo est favorable pour les jours à venir, que demander de plus ?

 

@ suivre …

 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 02:57

Aujourd'hui, je suis résolu à faire l'aller-retour jusqu'au fameux Barrage hydro-électrique de Manic 5. La route est réputée pour être longue et sinueuse. Une fois au barrage, les plus audacieux, peuvent emprunter une gravelle qui monte jusqu'à Fremont. C'est au total 570 kilomètres pour s'y rendre. Je serai raisonnable et me contenterai de l'asphalte jusqu'à Manic.

Comme l'indique le panneau, ce sont 211 kilomètres de route à virage qui m'attendent !!! Le bonheur du motard !

 

3 oct 01


Ah oui, est-il nécessaire de vous le rappeler, on monte par cette route plein nord, dans des régions qui ne comportent que forêts et lacs, donc pas de carburant avant la fin de la route. Autant vous dire que j'ai refait mon plein avant de partir !

 

3 oct 02


Après quelques kilomètres, c'est le barrage de Manic 2 qui s'offre à vous. Il est juste là au bord de la route. Déjà un beau morceau !

 

3 oct 03


La route est longue, sèche mais longue. La température extérieure se situe entre 5° et 8°. Ma veste, mes bottes et mon pantalon de pluie assurent assez bien leur rôle. En revanche mes sous-gants à l'intérieur de mes gants de cuir sont un peu justes et je décide de m'arrêter du côté de Manic 3 après un petit crochet pour aller voir l'édifice.

 

3 oct 04


Pas grand chose à voir, et pour couronner le tout, il se met à pleuvoir. Je peste, je râle et tape du pied en essayant de me réchauffer. Un chasseur passe en VTT. Nous échangeons quelques mots. Il s'est tout de suite arrêté voyant un motard sur le bord de la route. Faut dire que je suis à 70 kilomètres de Baie Comeau et 140 de mon objectif de la journée. Je ne renonce pas pour autant. Je suis têtu et je ne lâche pas le morceau comme ça. Au loin les nuages sont moins menaçants, je me suis réchauffé, je repars !

Après quelques lacets, les pins et les bouleaux laissent place à une étonnante forêt. Pylônes et câbles électriques recouvrent des centaines de mètres carrés. Evidemment, autant de centrales nécessitent des réseaux pour transporter l'énorme production générée ici.

 

3 oct 05


J'ai parcouru 140 kilomètres, il m'en reste 70 avant Manic le cinquième. Il ne bruine plus mais la température ne s'élève pas. J'ai d'ailleurs à nouveau passé le 50ème parallèle. Je m'octroie une pause, enlève mes gants et sous-gants et les glisse sur le moteur de Mimille. En attendant que mes extrémités se réchauffent, et pour faire plaisir à mes nombreuses fans, une photo du mouflon après 3 semaines de voyage 7000 kilomètres et par 5°C.

 

3 oct 06


Je finis par arriver à destination. Je continue sur les quelques centaines de mètres qui me séparent du barrage. Il fait gris et froid, je rebrousse chemin jusqu'à la cafétéria. Jusqu'ici, grâce au copieux petit déjeuner continental, je me contente de grignoter le midi. Une fois n'est pas coutume, j'ai envie de manger chaud ce midi. La cuisine n'est pas la plus délicate qui soit, mais elle est copieuse et chaude, c'est tout ce que le motard frigorifié que je suis a besoin . En parlant de motard, je n'en ai pas vu l'ombre d'un seul. Il doit falloir être fou ou français, voir les deux pour monter ici en cette saison !

Une fois rassasié et réchauffé, le soleil daigne enfin se montrer timidement. Je décide d'emprunter, sur quelques centaines de mètres, cette gravelle allant vers Fremont. Très rapidement, compte tenu de l'heure et me connaissant, je préfère rebrousser chemin avant qu'il ne me prenne des envies de vouloir continuer plus loin. Allez, une photo tout de même, j'y étais sur la 389, et la prochaine fois j'irai jusqu'au bout au guidon de ma transalp.

 

3 oct 07


En revenant sur mes pas, je passe sur un plus petit barrage moins renommé que le précédent. Contrairement à son grand frère, le panorama sous le soleil mérite de faire demi-tour pour faire cette photo : 

 

3 oct 08


Tiens, d'ailleurs, depuis le début je parle du fameux barrage de Manic 5, il serait peut être temps que je vous le présente. Le voici, oui, il se la pète, mais il peut, il est le plus grand au monde dans son genre. Pas facile de se faire une idée du gigantisme du monument mais vous pouvez me croire, il est balèze.

 

3 oct 09


Bon, un petit passage à la pompe et il est temps de redescendre. Il est d'ailleurs assez marrant de voir  les quelques rares bâtiments alignés de façon à former une place où se côtoient, pick-ups, semi-remorques et engins de chantier. Il flotte ici comme une ambiance de base polaire. Dépaysement garanti.

 

3 oct 10


Je reprends la route, plus guilleret que ce matin. Le soleil se montre enfin et la température frise les 10°C. Je sens un peu le froid à travers mes gants mais c'est tout à fait supportable. Je m'impose tout de même mes pauses tous les 70 kilomètres mais rapidement, le paysage montre toute sa splendeur sous ce ciel qui enfin est généreux. Forêts et lacs s'enchainent au fil de la route qui a séché.

 

3 oct 11


Sur cette photo les arbres sont surtout des résineux mais la route de Manic est bordée de bouleaux. Des bouleaux magiques car sous les lumineux rayons de soleil d'octobre leurs feuilles se transforment en or. De l'or fin, de l'or brut, toutes les nuances d'or possible et inimaginables. La photo ci après n'est qu'un pâle reflet de la réalité.

 

3 oct 12


Si la montée m'a paru plutôt longue, la descente vers Baie Comeau file à la vitesse de la lumière. Devant, la nature offre au détour de chaque virage de nouvelles surprises. Devant certes mais comme souvent depuis que je suis au Canada, j'ai appris qu'il fallait apprendre à regarder derrière car souvent l'envers vaut largement si ce n'est plus, l'endroit.

 

3 oct 13


Et voilà, encore une belle journée qui résume bien mon périple, long, parfois difficile, mais toujours au final un ravissement pour les yeux et l'âme.

480 kilomètres de plus pour un total de 7400 kilomètres. Ainsi s'achève ma troisième semaine. Les deux qui viennent seront certainement moins riches en paysages somptueux. Je risque de me confronter à la nature dans toute sa force et sa grandeur. En revanche, il est prévu que je rencontre quelques motards canadiens, et cela vaut tous les voyages et tous les paysages du monde.

 

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 05:15

Bon, je me réveille comme un charme. Je me suis couché tôt et je me suis laissé réveiller. Aujourd'hui, pas d'impératif. S'il pleut pas trop , je roule un peu, s'il pleut beaucoup, je risque de me faire un peu suer quand même. Je lève le rideau …. Suspens… ciel dégagé !!! Voilà une journée qui s'annonce pas trop mal. Je prends un café et achète quelques saletés chez le dépanneur en dessous. Je papotte avec la caissière. Me renseigne sur la météo, pas de pluie significative d'annoncée. Je croise deux locataires français et devinez quoi ? Des Bretons, évidemment !!!

Bon, allez, j'ai la moto qui me démange. Je suis parti. Objectif de la journée : prendre la route 138 vers le nord, puis rebrousser chemin pour arriver ce soir à baie Comeau. Thierry m'a mis en fluo sur ma carte 2 endroits : Le phare de la pointe des Monts et Rivière Pentecôte. On va déjà viser ces objectifs, on verra après.

Je suis tout ragaillardi de cette bonne nuit de sommeil et de ce relatif beau temps et je roule et aligne les kilomètres. Je fais l'impasse sur le phare pour l'instant, je le verrai au retour. Et arrive à Rivière Pentecôte :

 

2 oct 01


Après une petite pause photo, je profite du moment pour m'occuper de la chaine de Mimille et l'arroser généreusement d'huile. Avec toute la flotte qu'elle a eu, ça lui fera pas de mal. C'est reparti, mon GPS indique une route qui permet de reprendre la 138 plus tard, il ne m'en faut pas plus pour l'emprunter. Au passage d'un pont, on peut constater qu'en effet, il a plu ces derniers jours.

 

2 oct 02


Je file, fais quelques courts arrêts et arrive près de Port Cartier. Petite Ville qui n'a pas éveillé mon intérêt, si ce n'est que pour l'atteindre j'ai du franchir une ligne imaginaire.

 

2 oct 03


Et la route déroule son long manteau d'asphalte sous le soleil d'automne.

 

2 oct 04


Il commence à faire bon, je vois un petit chemin qui semble mener vers la plage … C'est bien la plage. Je me donne là encore un petit moment de repos sur le sable à profiter du paysage.

 

2 oct 05


Bon, jusque là j'étais sec, mais pour cette photo idiote, je me suis assis sur le sable mouillé. Bilan, j'ai le futal humide maintenant et la partie la plus charnue de mon anatomie toute moite !

Sans déconner, ce moment fut un vrai bonheur que d'être là tout seul sur cette plage à 10 000 kilomètres de chez soi et petits tracas quotidiens.

Je passe finalement au phare de la Pointe des Monts. Joli phare, mais j'en est tellement vu que je dois avouer que je commence à être blasé. En revanche la petite route pour y aller est très sympa en moto. Pour l'anecdote, l'animal du jour est un porc épic qui a traversé nonchalamment devant la moto. De mon côté, j'ai hésité sur le profil que je devais mettre en valeur avec mon appareil photo, du coup l'animal s'est offusqué et n'a pas daigné m'attendre pour que je puisse prendre le cliché.

 

2 oct 06


Et c'est reparti, je retourne vers Baie Comeau. J'emprunte ce tronçon de route que j'ai pris hier soir sous la pluie et en effet, il n'y a rien de comparable. Cette fois si, si je m'exprime  à voix haute sous mon casque, ce n'est pas pour râler mais au contraire pour m'extasier devant tant de beauté.

 

2 oct 07


Sur cette photo, on peut deviner de l'autre côté du St Laurent la belle Gaspésie.

 

2 oct 08


A partir de là, le ciel se charge de nuages mais garde une touche de soleil et de ciel bleu. Les différents point d'arrêt vont me permettre de prendre quelques photos qui je pense ne nécessitent aucun commentaire.

 

2 oct 09


 

2 oct 10


Juste pour rappel ici, la route 138 ou "route des Baleines"

 

2 oct 11


Et ces paysages, somptueux, encore et encore.

 

2 oct 12


 

2 oct 13


Voilà donc une plutôt belle journée.

J'ai eu quelques soucis à trouver une B&B sur baie Comeau. Au premier que j'avais repéré personne, le second très loin ne m'inspirait pas, du coup je suis revenu au premier, toujours innoccupé pour finalement me rabattre sur le troisième qui sera le bon. Bilan : près de 8O kilomètres de plus pour trouver où dormir. L'avantage est que comme demain, je dors au même endroit, je n'ai pas ce souci à avoir en tête.

D'ailleurs, demain, direction Manic 5. Pour ensuite Lundi aller vers Chicoutimi. On annonce beau temps mais des températures plus fraiches. 430 kilomètres de plus aujourd'hui.

 

@ suivre …


Ma trace sur Google Map

 

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 22:26

Pas le temps d'écrire mon CR, juste le temps de vous écrire ce petit mot pour ne pas vous inquiéter. Je n'ai pas pu trouver une connexion qui supporte mes téléchargements, je suis sous le porche de la mairie de mon étape !! et il pleut... je suis trempé alors je vais aller me sécher un peu

 

Promis je me rattrape demain !

 

@ bientôt...

 

Mise à jour du CR :

 

Jour 19 : De Matane à Godbout.

Et encore un jour pluvieux qui s'annonce. J'ai dormi comme une masse mais je sens encore la fatigue peser sur mes épaules. Mon Ferry part à 11h. Il faut y être au moins une demi heure avant l'embarquement. Je prends une bonne douche, un petit déjeuner copieux. Je prends même une deuxième crêpe.

Il est presque 9 heure. La moto est chargée, j'ai salué mon hôtesse. Même s'il ne pleut pas franchement, les routes sont détrempées et le ciel est plus que menaçant. Pour couronner le tout mes bottes et mes gants sont encore humides.

Je décide donc de me diriger vers la salle d'attente de la compagnie de Ferry. Là au moins je serai au sec et peut être que je pourrai me connecter au net.

 

1 oct 01


Bon, si je suis au sec, pas de net. Tant pis, je rédige tout de même l'article de la journée d'hier. Les gens me regardent un peu bizarrement. C'est quoi ce type avec ce déguisement ? Comment il se la pète avec son équipement High tech !!! Le temps passe assez vite et le traversier arrive et le débarquement commence. Des poids lourds et quelques voitures, des camions avec des VTTs ( en français : des pick-up avec des quads) et quelques voitures "normales"

 

1 oct 02


La traversée se passe sans encombres. Je n'ai pas vu d'accès à la passerelle, et je dois dire ne pas avoir vraiment cherché, franchement, j'en ai ma dose de la flotte. Je bouquine, je me détends dans les sièges plutôt confortables du bateau. A l'horizon, le ciel à l'air plus léger, je reprends espoir.

Malheureusement, juste avant d'embarquer, la pluie se remets à tomber. Je me dirige vers le point d'information de Baie Comeau. Mon idée est d'aller à Godbout. Il est tôt et je n'ai pas envie de me planter là, à peine arrivé. J'ai besoin de bouger quand même un peu.

J'ai récupéré 4 adresses à Godbout. Je m'équipe complètement et me prépare à mouiller. Et bien, je me trompe complètement ! je ne vais pas mouiller, je vais tremper comme une soupe !!! La pluie tombe comme jamais elle ne m'est tombée dessus depuis que je fait de la moto. Je roule maximum à 80 kilomètres par heure. J'ai une soixantaine de kilomètres à faire avant Godbout. 45 minutes soit disant sur le routard. A mon avis, je vais pas battre des records. J'essaie de voir le paysage, mais si la route a un profile assez sinueux et plein de relief, je ne vois quedal. Les voitures me projettent la pluie sur la visière du casque. J'ai renoncé à l'essuyer et lorsque qu'un camion me croise je suis quasi aveugle pendant une à deux secondes.

Je finis par arriver à Godbout. Première adresse : fermée, deuxième complète. Je me rabat sur le choix trois. Ouf accueil sympathique, prix défiant toute concurrence, par contre pas de net ! Tssss, faut pas rêver non plus ! Il est tôt, très tôt. Il pleut, … encore. Je m'inquiète de pas avoir donné de nouvelle depuis quelque temps. Y a-t-il une connexion Internet par ici ? "Les touristes se garent avec leur voiture près de la mairie et parfois ils pognent le net". Oui mais moi j'ai pas de voiture et il pleut !!! Je vais repérer les lieux mon sac sur le dos et les épaules recroquevillées sous la pluie. Le perron de la mairie m'accueillera quelques minutes le temps de poster mon petit message.

 

1 oct 03


La photo ici présente a été prise le lendemain, alors que les éléments s'étaient calmés. Il est 17h, je vais manger au restaurant, seul avec la gérante, puis je retourne dans ma chambre. Franchement, j'ai pas envie de rouler vers Manic sous la pluie. Demain, je trainerai dans le coin avant de partir vers Matane, peut être que la météo sera plus clémente. En attendant, je sors le bouquin que j'ai emmené et m'octroie un peu de détente. Je m'endors vers 20 heure et me réveillerai, bien reposé et sous le soleil douze heures plus tard.

 

@ suivre …

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 03:40

Bonjour à tous !

J'ai passé une très belle première partie de journée. Les 100 derniers kilomètres se sont fait hélas sous la pluie.

Bilan, je suis crevé et je me sens pas de faire le CR ce soir. J'ai cependant sélectionné quelques photos et vous les mets en ligne.

Le traversier pour demain est réservé, tout va pour le mieux, je vais pouvoir calmer le jeu un petit peu. 

J'ai trouvé un B&B sympa, mon équipement sèche devant la cheminée, j'ai fait ma lessive et je sors du resto.

Je vais donc m'octroyer un peu de repos...

Mise à jour de l'article :

Aujourd'hui, je suis réveillé assez tôt. Tôt parce que je sais que j'ai de la route qui m'attend et parce qu'un routier n'a rien trouvé de plus drôle que de faire tourner son camion à 6h du matin pendant 45 minutes. Bon, j'avoue que ça ne m'a pas dérangé plus que ça, mais tout semblait vouloir me faire prendre la route tôt ce matin. D'ailleurs, le ciel bien que gris est assez léger, donc même si je risque de ne pas avoir de soleil pour mes photos, tout s'annonce pas trop mal. Oui, aussi surprenant que cela puisse paraître, je suis d'un naturel optimiste.

 


 

01

 

Il faut dire que la nature ne va pas contredire cette tendance naturelle. J'emprunte la route 132 qui longe la côte. La mer est comme depuis quelques jours, d'huile. Un rayon de soleil va même percer la couche nuageuse pour donner une impression unique, celle d'une mer de métal liquide sous un ciel d'acier.

 

02

 

Je chemine tranquillement, je suis dans les temps. On m'a parlé de Percé et cette étape fait partie de mes points de passage obligatoire, même si j'avoue ne pas savoir à quoi je m'attends. La côte s'élève un peu, les falaises se font de plus en plus vertigineuses. Je fais un premier arrêt photo pensant arriver sur les lieux mais je ne vois pas de trou dans les falaises. Je reprends mon guidon et quelques kilomètres plus tard, il n'y a plus de doute, je suis bien arrivé. Les roches le disent clairement que je suis au bon endroit et surtout le nombre de boutiques et de cars de tourisme, me font comprendre que j'y suis.

 

03

 

Je fais donc mon petit arrêt comme le touriste que je suis, je prends quelques clichés avant de passer moi aussi par les boutiques souvenir. Puis je regarde l'heure. A oui, maintenant je ne suis pas en avance.

Je suis reparti. Wouaaaah les quelques kilomètres à remonter vers le nord, sont du pur bonheur. La forêt est de toute beauté : un mélange de vert, jaune, rouge, orange, … La route quand à elle, prend de l'altitude, elle se met à serpenter entre les roches, le tout sur un tapis d'asphalte impeccable, du bonheur je vous dit.

 

04

 

J'en ai pris plein les yeux et le cœur. Je tourne les yeux en arrière et, je m'arrête immédiatement. Superbe une fois de plus !

 

05

 

En rédigeant ce CR, je cherche sur la carte le lieu de cet endroit : Belle Anse à priori. Comment ce site aurait il pu s'appeler autrement ?

Les premiers kilomètres promettent. Par contre, mon timing en a pris un sérieux coup, mais qu'importe, je suis pas là pour faire la course. Malheureusement, la météo va faire des siennes et je sais que l'on annonce pas une journée sans pluie. C'est finalement le brouillard qui fait son apparition. De la bruine ou un nuage qui s'est décroché du ciel, je ne sais pas en tout cas, la visibilité est réduite à quelques centaines de mètres et je ne distingue plus la côte. J'espère que cela ne durera pas trop longtemps.

 

06

 

Heureusement, ce voile de coton fini par se lever et là encore donne une impression unique. Un peu comme Avalon sortant des brumes et s'offrant aux seuls initiés qui ont su venir la chercher.

 

07

 

La route est toujours belle et vallonnée. La Gaspésie pour l'instant ne fait pas mentir sa réputation de magnificence.

 

08

 

Après être sorti de Gaspé, j'arrive à l'embranchement entre la 132 et la 197. Soit je raccourci un peu mon parcours, soit je passe par le Parc National de Forillon. Il faut dire que je ne suis pas en avance et que j'ai encore de nombreux kilomètres à parcourir aujourd'hui. 440 en tout si je ne me trompe pas. Bon, au diable l'avarice, je ne ferais probablement pas un trip de ce genre de si tôt, direction le Forillon.

 

09

 

Les quelques minutes qui suivent ma décision me prouvent que je n'ai pas fait le mauvais choix. Du relief, des virages, des forêts, la mer, du bonheur. La route est juste un tout petit peu moins en bon état que les autres parc que j'ai pu faire mais qu'importe, je roule en trail.

 

10

 

La route défile, les habitations se font plus rares, la nature plus sauvage. Il fait gris mais les routes sont sèches, je n'en demande pas plus. Par contre, pour ne pas déroger à mon habitude, j'ai tardé à faire le plein. Ma conduite "pépère" de ces derniers temps m'ont fait battre des records de consommation. Alors que ma jauge indique le quart d'habitude aux environs de 300 kilomètres, là elle se mets à clignoter à 340. Par contre, en général, cela signifie qu'il ne va pas falloir tarder à donner à Mimille, sa ration de "Gaz ordinaire". Je finis par trouver une pompe à l'Anse au Griffon. Il était temps 380 kilomètres au compteur ! J'aime bien me faire peur j'ai l'impression. A la station, un faux mouvement me fait casser la hampe de mon drapeau. Heureusement, le mécano me prête un tournevis "en croix" et je peux reprendre la route sereinement. Ce petit bout de tissu me suit depuis plus de 6000 kilomètres, j'aurai été gêné de ne plus rouler avec.

Bon, je suis reparti, j'ai encore de nombreux kilomètres à faire. Je jette un œil vers la côte, espérant voir peut être avant mon départ un cétacé. Mon œil est alors attiré par un caillou bizarre, en fait 2 cailloux empilés. C'est bien ce qu'il me semble avoir cru reconnaitre : un phoque. 

 

11

 

Bon, par rapport à celle du Cap Breton, on pourra pas dire qu'on le reconnait pas !!!

C'est reparti, les arrêts sont toujours nombreux. C'est environ 140 photos que je vais faire aujourd'hui. La Gaspésie est vraiment magnifique et à ceux qui m'avaient prévenus, je leur dis qu'ils avaient raison et que si un jour je dois revenir dans l'Est du Canada, il me faudra prendre le temps de la découvrir.

 

12

 

Les kilomètres s'enchainent, j'ai mis le rythme un peu plus rapide. Je suis loin d'être arrivé à Matane. La route se niche maintenant au bas d'une falaise au raz de la mer. Impressionnant mais un peu plus monotone. Je filme évidemment ces particularités géologiques. Une chute d'eau, je me dois de la prendre en photo, je sais que cela fera plaisir à quelqu'un.

 

13

 

Il me reste alors une centaine de kilomètres avant d'atteindre mon but, selon mes estimations, je devrais arriver vers 16h30-17h00. Impeccable, j'aime qu'un plan se déroule sans accros. Malheureusement, la météo va faire des siennes. De la pluie, de la pluie et de la pluie. Rapidement je suis obligé de ranger mon appareil photo et ma caméra. Pendant une bonne demi heure, je me dis que j'ai trouvé la bonne position de pied sur mes cales pieds pour éviter que mes bottes prennent l'eau. En revanche sous les assauts de la pluie, c'est mon pantalon de pluie qui rend les armes et ce sont mes "gosses" qui vont baigner en premier. Les bottes ne tardent pas à elle aussi être trempées. J'arrive finalement à Matane dans un certain état de fatigue et d'énervement.

Trempé pour trempé, je me dirige vers la gare maritime pour réserver ma place sur le traversier. C'est chose faite, par contre on me suit à la trace, je laisse une mare d'eau à chacun de mes pas. Direction maintenant le point d'information touristique. Objectif : trouver un B&B avec un landromat et un resto à proximité. J'ai besoin de me sécher, de faire ma lessive et je dois avouer que j'ai ma dose de moto pour la journée.

Ouf, j'ai trouvé ce qu'il me faut. Je fais le nécessaire. Je suis claqué, manque de pot, j'ai pas pu avoir sur le net les gens que je voulais avoir, ni avoir les bonnes nouvelles que j'attends. Allez zou ! Au lit le mouflon, une bonne nuit de repos te fera du bien.

470 kilomètres finalement, tellement de kilomètres que ma trace sur Google Map refuse d'afficher jusqu'au bout mon trajet. Pour ceux qui suivent cette carte, dites-vous que j'ai continué le long de la côte jusqu'à Matane. J'essaierai de résoudre ce bug une fois rentré en France.

 

Ma trace (partielle) sur Google Map

 

Voilà donc le CR de la journée 18, rédigée dans la gare maritime de Matane. Pas de connexion internet ici, je posterai dès que je pourrai. La météo est encore médiocre pour demain. Je pense que je vais m'octroyer une journée de break du côté de Godbout et je vais attendre dimanche pour monter à Manic Cinq, la météo sera meilleure et j'aurai récupéré.

 

@ suivre …


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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 23:46

Ce matin, réveil francophone et même français. Je partage la maison touristique Dugas avec deux couples : les parents français et le couple d'enfants résidant à Montréal. Moi qui commençait  à m'habituer à l'anglais, me voilà en quelque sorte renvoyé en Bretagne, car oui, quand on croise des  français au Canada, il s'agit forcément de bretons !

Avant de partir, je m'équipe soigneusement, on annonce de la pluie. Je nettoie et graisse méticuleusement mes bottes. Merci à la gérante du B&B de m'avoir fourni chiffon et vieille brosse à dent. En revanche la température est chaude : 25°C environ.

Allez, c'est pas le tout j'ai un peu de retard sur mon planning et il est presque 10h et je ne suis toujours pas parti.

 

20 sept 01


Pour l'instant, le ciel est menaçant mais les routes sont quasiment sèches. J'ai bien fait de mettre mon pantalon de pluie pour les éclaboussures d'eau mais le tour de cou est de trop. Je fais un arrêt quelques kilomètres plus loin et en profite pour faire une photo. Oui, je crois que ça y est, les couleurs commencent à exploser, c'est magnifique, je retrouve du plaisir à prendre la route.

 

29 sept 02


Les soucis de moto sont loins et les rencontres, les paysages qui défilent, le voyage me font oublier mes quelques tracas persos. Je continue ma route en Acadie. Les drapeaux, les poteaux peints ou les panneaux publicitaires le rappellent bien, et au cas où ce ne serait pas suffisant, certains ont trouvé un moyen radical pour dire qu'ils sont acadiens.

 

29 sept 03


La côte est comme j'aime, découpée, quelques habitations mais reste un brin sauvage avec une majorité de falaises au creux desquelles se nichent quelques plages secrètes. On découvre même  quelques particularités géologiques...

 

29 sept 04


Et la route déroule son long ruban. Quand je vous dis que l'automne enflamme de mille feux les forêts avoisinantes !

 

29 sept 05


Je serpente donc le long de la baie de chaleur. Elle porte bien son nom car de mémoire du QWR, c'est probablement les plus importantes températures qu'il m'ait été données d'avoir. Le ciel est menaçant mais pour l'instant un calme haletant règne. Un petit arrêt au bord de l'eau, le temps de jeter un regard dans le plus grand miroir qu'il m'ait été donné d'admirer.

 

29 sept 06


Je continue, mon chemin, je suis toujours dans le Nouveau Brunswick. Ma moyenne horaire n'est pas bien élevée aujourd'hui, j'aime admirer ces couleurs, cette eau si calme et de l'autre côté de la baie, les reliefs de la Gaspésie qui brûlent sous les assauts de l'automne. Une gravelle, un petit étang caché derrière un cordon de galet, je fait une nouvelle pose où je prends le temps de sortir de ma poche mes jumelles pour admirer cette nature flamboyante.

 

29 sept 07


Je finis par arriver à Campbellton. Il est environ 13h, je casse une graine avant de rejoindre le Québec et la Gaspésie. Je retourne de façon certaine vers le Canada francophone, après ces jours passés dans les maritimes anglophones, une nouvelle aventure s'annonce.

 

29 sept 08


La Gaspésie est belle, majestueuse, un petit quelque chose de Cap Breton, c'est sans doute pour ça que je suis charmé. Les routes sont plus larges, la région plus habitée, qu'importe, comme toujours au Canada, la nature est présente et impose sa grandeur, sa splendeur.

 

29 sept 09


Quelques pauses ici ou là. En général, je fuis les agglomérations sauf pour les services nécessaires : Gaz, Cash, divers. Je préfère les aires d'accueil offrant des points de vue ou tout simplement le bord de la route quand la circulation ou l'accotement le permettent. C'est d'ailleurs lors d'un de ces arrêt que j'ai pu photographié l'animal du jour ou plutôt les animaux :

 

29 sept 10


De magnifiques bernaches du Canada se reposent dans un marais. J'essaie de ne pas les effrayer avec ma moto et arrive en roue libre. Je descends de ma monture sans faire de grands gestes, je garde mon casque et les observe pendant quelques minutes. Pas rassurées, elle prennent quelques distances puis reprennent tranquillement leur activité.

Bon, le soleil tombe à l'horizon, j'aimerai m'approcher de la ville de Chandler pour y passer la nuit.

Allez, encore un dernier arrêt et je file promis !

 

29 sept 11


J'arrive à Chandler, le point d'information est lui aussi fermé. Un coup d'œil au guide du routard, arf, pas grand-chose de suggéré. J'ai vu un motel tout à l'heure avec connexion Internet ! Il n'en faut pas plus pour me décider. Le gérant sympa, me fait un prix et nous échangeons quelques mots avec sa fille qui est charmante et a eu la très bonne idée de passer en Vendée lors d'un voyage professionnel. Il ne m'en faut pas plus pour juger que la journée n'a pas été si mauvaise, j'en oublie presque que j'ai les pieds trempés.

Une petite pause à "geeker" sur le net dans une chaise à la porte de ma chambre. Je profite du bonheur simple du silence, d'avoir les pieds dans mes tatanes ou de ne pas supporter le poids de mon casque et de mon équipement moto. Allez, j'ai faim, direction le resto suggéré par DualMike tout à l'heure sur un de mes forums moto.

Je rentre rassasié. Rassasié de fruits de mer, de moto, de paysages splendides. 17 ème jour bouclé, 17, c'est pas rien et pourtant, j'ai l'impression de ne faire que commencer, de tout juste prendre mes marques et mes habitudes. J'ai envie de continuer comme ça encore des semaines et des semaines. Pas de contraintes professionnelles, les surprises d'un voyage dans une contrée hospitalière et nouvelle, quel plaisir ! Continuer ainsi indéfiniment est évidemment impossible, il va me falloir profiter encore avec plus de gourmandise des quelques jours qui me restent.

Comptez sur moi pour ne pas rater une miette !

  

440 kilomètres aujourd'hui, un total de 5900 kilomètres et quelque chose comme 2000 photos et plus de 40 Gigas de vidéo en HD.

 

@ suivre ...

 

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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 00:20

Réveil à l'hotel ce matin. J'ai un peu galéré hier soir à trouver un B&B dans les temps, du coup j'ai changé mes habitudes. Si au départ, le prix proposé était limite par rapport à mon budget, l'hôtesse d'accueil a eu la gentillesse de me faire le tarif "tourist". D'ailleurs quand je lui ai présenté mon voyage une sympathique conversation s'est entamée.

A la suite de quoi, je suis allé manger en ville histoire de décompresser.

Réveil matinal, objectif être à 8 heures chez le concessionnaire. Petit dej dans les temps au self de l'hôtel. Ca fait bizarre de ne plus avoir ses œufs le matin ! J'arrive à 8 heures pétantes à la boutique et là horreur et désespoir, personne sur le parking clients et horaires affichés à la porte : 9h. Aurais-je mal compris ce qu'on m'a dit hier ? Pour couronner le tout, j'ai un doute, ils m'ont dit avoir des Metzeler mais étaient-ce des Tourance ??? La tension monte.

Finalement les mécanos de l'atelier embauchent bien à 8 heures, faut juste que j'attende qu'on prenne ma moto en charge. Je monte dans la salle repos me connecte sur Internet histoire de patienter. Finalement vers 9h, on me sort les Tourances et Mimille est emmené au bloc opératoire.

 

28 sept 01 - Copie


10h, je paie la douloureuse, vérifie, le sens de montage, la tension de la chaine et question pas si idiote, demande combien de Psi il faut les gonfler.

 

28 sept 02 - Copie


C'est beau un pneu neuf !!!

Je décolle à 10h20, dois m'arrêter quelques kilomètres plus loin, j'ai oublié de changer les piles de mon GPS. Il pleut, je suis avec des pneus neufs, faut que je refasse connaissance avec Mimille, bref mode lopette activé !

Je remonte au plus court vers Miramichi, la route est très droite mais au moins pendant ce temps là j'avale les kilomètres. La pluie n'est pas très marquée mais c'est bien mouillé. Par contre, les couleurs d'automne commencent à être bien nettes, c'est magnifique, j'espère avoir la chance de profiter de ces paysages sous le soleil. Je fais une petite pause vers midi et avale un muffin et un jus de canneberge piqué au self ce matin.

 

28 sept 03 - Copie


Miramichi est derrière, par contre ça tombe plus fort, et j'ai 180 kilomètres dans les bras. Tiens y a moyen de mettre Mimille à l'abri, j'en profite. Ferme Mac Donald ! Lieu historique, pas de bol c'est fermé et il n'y a pas de panneau d'explication, je verrai ça plus tard à la maison.

 

28 sept 04 - Copie


Je longe la péninsule acadienne, mais comme le temps n'est pas glop, j'ai du mettre mon appareil photo dans le top case. J'arrive finalement au bout de cette pointe. Comme on peut le voir ici, on ne voit rien. D'ailleurs pour l'instant je ne sais pas à quoi ressemble la région, j'avais une visibilité à 300 mètres. Heureusement que j'ai mis mes lentilles de contact ce matin. D'ailleurs dès qu'ils annoncent une sale journée je les mets à la place de mes lunettes.

 

28 sept 05


Le fameux phare, un des plus vieux, si ce n'est le plus vieux du Nouveau Brunswick. En bois comme tous les phares que j'ai pu voir jusqu'ici. Celui-ci est tout de même assez impressionnant.

 

28 sept 06


Je reviens sur mes pas, le temps se lève un peu et si je n'ai plus les pieds au sec depuis quelque temps au moins le niveau ne monte plus à l'intérieur. J'avais repéré sur le côté de la route une tourbière avec des panneaux de présentation. Ca me fait une occasion pour marcher et m'aérer un peu.

 

28 sept 07


Sur le retour, je découvre la région, tournée vers la pêche comme on peut le voir ici.

 

28 sept 08


J'arrive à Caraquet vers 17h. Inutile de chercher à aller plus loin ce soir, j'ai fait mon quota de bornes et j'ai envie de me sécher. Je me dirige vers le point d'informations. Arf ! Fermé ! Une dame passe par là je lui demande où trouver à me loger, elle me conseil la Maison Touristique Dugas, il me semble qu'elle est recommandée aussi  par le guide du routard. Allez hop, c'est parti et quelques minutes plus tard je suis installé. Pour couronner le tout le soleil se montre un peu et il fait, tenez-vous bien : 22 °C !!!

A oui, chose importante, non seulement les gens sont ici charmants mais ils sont francophones, ça me fait presque bizarre. D'ailleurs lorsque je n''arrive pas à me faire comprendre je réprime un réflexe de vouloir répondre en anglais.

Me voilà donc au restaurant et français indigne que je suis, je n'ai toujours pas mangé de poutine. C'est maintenant chose faite et je n'ai plus besoin de m'alimenter pour au moins les 3 jours à venir. Très agréablement servi par Nadine, j'ai discuté voyage et moto avec un type très sympa. Je crois que Renaud avait raison, les gens du coin sont vraiment très accueillants.

370 kilomètres de plus aujourd'hui ce qui nous porte à un total de 5467 kms pour être précis.

 

@ suivre ...

 

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